FOLKLORE MODERNE
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Voilà plusieurs années que le collectif Polysons s’est fait une spécialité de thématiques d’une grande diversité (Frank Zappa, King Crimson, Jimi Hendrix, Oum Kalsoum, Boris Vian…) abordées avec les moyens du bord (un invité par thème, des arrangements assimilables en une répétition, une faculté d’adaptation, de relecture et une fantaisie à toute épreuve – voir Jazzman N°30, novembre 1997). Si la formule n’était pas déjà prise, ce « Folklore Moderne » aurait pu s’appeler « Les Primitifs du Futur ». Invitant l’orgue de barbarie de Pierre Charial et la vielle à roue de Valentin Clastrier, nos insolents Polysons chahutent allégrement le train de la mode, préférant gambader devant, à côté, sur les voies de traverse, ou carrément à contresens, plutôt que de courir comme beaucoup derrière et jamais dedans. Car il s’agit bien de techno, de machines à rythmes, de séquenceur, de sampling et de sono mondiale, mais tout ici marche à la manivelle, à l’huile de coude et à l’essence cérébrale. Avec l’influence, sinon l’assistance en amont, de l’informatique et de ses programmes pour fomenter les dérèglements contrôlés qui traversent les partitions de quatre hôtes : Serge Adam (trompette), Pierre-Olivier Govin (sopranino, alto, baryton, clarinette basse), Jean-Rémy Guédon (ténor, flûte, piccolo), François Merville (batterie, percussions). Une troublante impression de « jamais déjà entendu », une écriture ludique et néamoins serrée où l’improvisation se jour entre les mailles. Un joli pied de nez à l’air du temps.
Franck Bergerot

1 CD Quoi de neuf docteur
3 448963 506622 – Distribué par Night & Day

FOLKLORE MODERNE

Quoi de Neuf Docteur. Enr : déc 2000. Durée 45’22

Le collectif Polysons, comprenant Serge Adam (tp), Pierre-Olivier Govin (saxs, clb), Jean-Rémy Guédon (st, piccolo), François Merville (dr, perc) avec deux invités, Pierre Charial et son célèbre orgue de Barbarie, et Valentin Clastrier, vielle à roue, propose Folklore Moderne.

Cela signifie le mélange de la science et de la tradition de l’art populaire moderne au goût et à la sensibilité actuelle. Vaste programme qui, en sept improvisations, délivrent un mélange de genres en utilisant des instruments qui vont de l’orgue de Barbarie qui swingue et de la roue, aux instruments plus modernes des Polysons. Un univers actuel quelque peu aride parfois, mais où la gestion musicale et sonore est des plus affûtées.